L'enterrement
de vie de garçon ou de jeune fille,avant le mariage, tout le
monde en a entendu parler, beaucoup l'ont organisé ou subi.
Souvent,ce sont les temoins de mariage (ils prononcent un discours de temoins de mariage)qui organisent ce rituel.
Mais qui sait réellement que ce rituel prénuptial remonte
aux calendes grecques, et qu'il n'a cessé d'être
réinventé au fil des temps ?
Ce rite de passage avant le mariage s'avère
révélateur des us et coutumes du pays, de l'époque
et du milieu social où il est célébré.
Tout commence au XVIIIe siècle : il est alors bien vu que le
jeune homme aille " jeter sa gourme " avant les épousailles. Ses
copains se chargeaient de présenter au fiancé tout
ému une dame de circonstance.
Tandis que la future mariée, toute occupée qu'elle
était à coudre sa robe, n'était pas conviée
à la fête.
Beuverie, chansons, sexualité : toutes les libertés
étaient une dernière fois permises aux hommes, avant
qu'ils ne se rangent pour de bon une fois mariés. Leur
père en faisait une question de virilité.
La fête de l'enterrement de vie de garçon était
donc gardée secrète et les femmes, qui n'en
étaient pas informées, jamais n'y participaient.
Supposée vierge, la jeune fiancée n'avait rien à
enterrer avant de quitter la maison de son père pour celle de
son mari.
Mais aujourd'hui - en réalité depuis l'évolution
de la condition de la femme au début des années 1970 -,
les filles renouvellent le genre. Elles ont acquis une liberté
sexuelle égale à celle des hommes.
D'aucuns pourraient croire que les beaux jours de l'enterrement de vie
de jeune fille sont menacés, en raison du succès
grandissant du PACS et du concubinage. Loin de là.
Certes la transition entre célibat et mariage se fait plus en
douceur, mais le marché de l'enterrement de vie de jeune fille
est bel et bien en plein boum.
D'après une étude faite par le site de Money Mag, " on
n'enterre plus seulement de mars à juillet, plus seulement le
week-end, mais tous les jours et toute l'année ".
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